Mémoires de Polynésie - 5ème Régiment mixte du Pacifique (Légion)

Le 1er octobre 1963, le 5e régiment mixte du Pacifique est créé à Arzew. Il reprend les traditions du Régiment du Tonkin. Lors de son arrivée au camp d’Arue le 9 décembre 1963, le régiment conserve ses trois bataillons. Deux sont affectés aux travaux, ils fusionneront en avril 1964, et un dernier est affecté aux services.
Durant les années 1963-64, le 5e RMP réalise les routes de Tefaana et du « maître ouvrier Launay » dans la vallée de l’Ahonu, lance le pont flottant de Fare Ute, relève des digues de rivières et lutte contre les incendies dans la montagne Fare Rau Ape sur l’île de Tahiti.
Le 15 janvier 1965, le régiment se réorganise en supprimant les bataillons. Le PC du régiment, la base arrière, une compagnie d’équipement, la 1re compagnie de soutien et la 2e compagnie des travaux restent à Tahiti. La 2e compagnie de soutien, la 1re compagnie de travaux moins deux sections qui se trouvent sur l’atoll de Mururoa avec la 3e compagnie de soutien se déplacent sur Hao.
Entre 1965 et 1968 le régiment incorpore en son sein la direction des travaux du Génie et celle du Matériel du Centre d’expérimentation du Pacifique (CEP). Le régiment devient une unité interarmes. Des personnels de l’arme du matériel et des troupes de marine sont affectés au régiment et 400 civils polynésiens viennent renforcer ses effectifs. Une compagnie de commandement et des services est créée.
Regroupé à Mururoa le 5 janvier 1976, le 5e RMP pénètre de plain-pied sur le site des expérimentations nucléaires françaises. Il assure le soutien et la protection terrestre de la base interarmées et du CEP. En 1977, il supprime le parc à ferrailles des îles Gambier et procède à la réfection de la route d’Otepa. Renouant avec le tandem « Génie-Légion » déjà mis en œuvre en Indochine, le régiment montre sa polyvalence. Durant ces années, le régiment du Tonkin, bien que mobilisé pour le CEP, s'investit au profit du Territoire. Fonds Sylvestre Baron.